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(luke), welcome to the panic room.

Romy Fitzgerald
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'cause it’s a cold and lonely road
Romy Fitzgerald
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(#) (luke), welcome to the panic room.    Mer 9 Déc - 22:42

welcome to the panic room
(@Luke Fitzgerald) Elle a encore passé la journée à errer, Romy. A ne pas trop savoir quoi faire, à ne surtout pas savoir de quoi est-ce qu’elle avait envie. Probablement parce qu’elle n’avait envie de rien, au fond, Romy. Elle ne sait pas où est-ce qu’elle trouve seulement l’énergie de se lever, de se doucher, de s’habiller – peut-être le fait-elle par habitude, simplement. Peut-être le fait-elle, parce qu’il faut donner le change. Parce qu’elle a intégré ce fait, à présent, et même, depuis longtemps. Dans sa famille, il faut toujours sourire, il faut toujours donner l’illusion, et surtout, éviter d’attirer l’attention sur soi. Elle n’a pas envie qu’on la prenne en pitié, alors, Romy. Elle n’a pas envie de lire dans le regard de ses voisins, combien ils n’ont pas de chance, ces temps-ci. Elle n’a pas envie, surtout, de les imaginer raconter mille et une rumeurs à son sujet. Pourtant, elle le fait, malgré elle. Quoi qu’elle fasse, elle pense à ce qu’on dira. Elle l’a déjà trop fait, par le passé, même si elle a tâché d’ignorer les on dit, d’ignorer tout ce que pouvaient dire des personnes n’ayant tout simplement rien de mieux à faire. Mais c’est plus fort qu’elle. Dans ces moments-là, dans ces moments où tout va terriblement mal, le poids de ce que les autres peuvent penser, se fait plus lourd. Alors Romy, elle s’est lavée ce matin, elle s’est douchée, elle s’est habillée. Elle n’a avalé qu’une pauvre tartine, sans conviction, et a préféré boire plutôt un grand thé chaud. Et elle a tout fait, pour s’occuper – comme toujours, parce qu’il n’y a que comme ça, qu’elle peut essayer de penser un peu à autre chose. Elle devrait se reposer, elle devrait rester tranquille, c’est le médecin qui l’a dit. Mais en réalité, Romy, si elle reste tranquille, elle croit qu’elle deviendra folle. Quelque part, elle a l’impression de l’être, déjà.

Elle s’est occupée, alors. Elle a fait les courses, et puis, elle s’est perdue dans un magasin de meubles et de décoration. Elle s’est perdue, comme ça, dans les rayons – à se dire que peut-être, ce pourrait être chouette de refaire la décoration. Comme si elle n’était pas si récente. Comme si elle avait besoin d’être changée. Ou peut-être qu’ils pourraient changer la chambre du bébé, puisqu’elle n’a, désormais, plus aucune utilité. L’idée, cynique, lui a pourtant serré le cœur, avant qu’elle ne l’évince de son esprit. Elle a évité, soigneusement, le coin des meubles pour chambres d’enfant – et, au bout du compte, elle a vite fait le tour, Romy. Et parce qu’elle craignait de rentrer trop vite, de retrouver la maison vide, elle a refait un second tour du magasin, avant de se mettre en tête d’acheter une nouvelle lampe de bureau – une nouvelle lampe de bureau, oui, ce serait définitivement très bien. Et pourtant, elle n’en avait pas besoin, elle n’en avait pas envie. Mais il lui fallait quelque chose, une excuse, pour rester, pour traîner, pour éviter de se retrouver seule, avec ses pensées. Alors elle l’a trouvée, sa fameuse lampe de bureau – et il a fallu rentrer à la maison, et elle l’a posée sur la table du salon, le temps de lui trouver une place, une utilité, même si finalement, elle l’a juste oubliée. Elle est partie se promener, près de la mer, pour gagner encore du temps, pour s’empêcher de sombrer, s’empêcher de vouloir se cacher, dans sa maison. Et puis, elle a fini par rentrer pour ne plus ressortir, Romy. Parce que Mia était là, rentrée du lycée – et peut-être que c’est toujours moins dur, de faire bonne figure, face à sa fille, plutôt que face à Luke. Mais elle avait autre chose de prévu pour la soirée, elle devait aller chez une copine, alors elle est vite repartie. Et là, elle s’est retrouvée véritablement seule, Romy – dans la maison atrocement silencieuse, et l’obscurité s’installant de plus en plus. Elle aurait voulu que la maison soit animée, de pleurs, de rires, de gazouillements de bébé. Pas silencieuse, comme si la mort planait. Alors elle s’est mise à cuisiner, Romy. Ça, au moins, ça lui a fait du bien – parce qu’elle s’est mise à appréhender, le retour de Luke. Le dîner, en tête à tête, sans Mia. Le fossé se creuse, elle le sait bien. La rancœur, la douleur, sont là. Elle voudrait passer outre, Romy, mais elle n’y arrive pas. Elle s’est inquiétée, du moment où il rentrerait. Mais finalement, elle s’est inquiétée pour rien, la blonde. Parce qu’il est tard, à présent, et il n’est toujours pas là, Luke. Elle a fini par dîner, de toute façon, elle n’avait pas vraiment faim. Elle a dîné, et puis, elle est allée dans le canapé, a allumé la télé. Eteint les lumières. S’est noyée dans l’obscurité. Comme si elle disparaissait. Peut-être parce que c’est tout ce qu’elle veut, disparaître. Mais à mesure que les minutes passent, elle sent sa rancœur s’approfondir, Romy. Peut-être que ce n’est qu’une excuse supplémentaire, pour lui en vouloir, à Luke. Elle finit pourtant par entendre le bruit de la clé dans la serrure, et elle sent son cœur battre dans sa poitrine. Un instant, elle se dit que ce pourrait être le tueur. Que finalement, c’est inquiétant d’être seule chez soi, par les temps qui courent. Mais c’est juste Luke. Juste son mari. Qui rentre chez eux. Elle ne bouge pas de son canapé, Romy, elle ne fait pas un pas vers lui. Elle préfère rester là, comme cachée sous sa couverture, à profiter du verre de vin qu’elle est allée se servir – probablement juste dans l’espoir d’oublier un peu ses peines, que par réelle envie de profiter d’une bonne bouteille. « Ton téléphone avait plus de batterie ? Ou t’as simplement délibérément évité de me prévenir que tu rentrais tard ? » Cynisme. Toujours. Surtout ces temps-ci. C’est plus fort qu’elle, elle ne peut pas s’en empêcher, Romy. Sa rancœur, son aigreur, se réveillent. Sa douleur aussi. Celle qu’elle passe son temps à essayer d’éviter. C’est Luke qui prend, et c’est injuste, elle le sait. Il ne devrait pas être son exutoire, il ne devrait pas son bouc-émissaire. Il a eu un choix impossible à faire. Ce n’est pas de sa faute à lui.
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