Se recueillir pour mieux souffrir, hein ? Alexander était venu, un peu confus par sa propre décision. Il ne voulait pas se rappeler mais ne voulait pas non plus oublier. Il était, comme à son habitude, resté un peu en retrait, plus près de l'eau que de la route voisine. Il avait écouté le discours sans trop y croire, ne se sentant pas spécialement concerné. Se rappeler Charlotte c'était comme se rappeler d'un rêve ; il doutait parfois qu'elle ait vraiment existé tant la vie continuait son cours sans se soucier de son absence. Pour lui, cette absence était palpable et quotidienne, mais voir le monde tourner le faisait douter. Alex se perdait dans ses souvenirs à regarder l'horizon lorsque des bruits le surprirent. Il se retourna légèrement, regarda les gens commencer à s'inquiéter et paniquer ; lui ? Il recula d'un pas, le pied dans l'eau, le regard balayant la foule en cherchant à savoir ce qu'il se passe, les sens en éveil et prêt à décamper. Pourtant il se sent figé sur place, inquiet, le coeur battant à tout rompre. Qu'est-ce qu'il se passe ?!


résumé; Alex est près de l'eau et est immobile, cherchant à voir ce qu'il se passe.

Quelle connerie, le maire a vraiment du temps à perdre, s'il peut s'autoriser d'organiser ce genre d'évènement alors qu'un tueur en série planifie probablement son prochain meurtre. Si ce n'est pas déjà fait, ce rassemblement pourrait lui donner l'occasion de commettre le crime parfait. Encore un. Calvin s'est bougé loin de son studio car il a la ferme conviction que l'homme le plus recherché de la ville est parmi la foule. C'est sûrement celui qui attire le moins d'attention. Ou pas. "Bon sang, c'était quoi ça ?" Le bruit fait monter l'adrénaline, Calvin regarde partout, planquant sa main tremblante dans sa poche. Il se promène à la recherche de réponses, sa fidèle capuche sur la tête. Pas spécialement envie qu'on le reconnaisse, Calvin se doute que le fils d'un suspect ne soit pas le bienvenu ici. De loin, il arrive à reconnaître @Alexander Woods, oh, il sait au moins ce que lui fait là. Cal l'avait effacé de sa liste de suspects (qui englobe quasiment tout le monde) après leur dernière entrevue. Puis d'un coup, quelqu'un le bouscule avant de s'isoler un peu plus loin. Cal fronce les sourcils, il y a un truc qui cloche, si ça se trouve c'est lui le serial killer. Mais il peut aussi servir de distraction. Pour le moment, le journaliste n'a pas une meilleure piste alors il suit l'homme en question (@Andres Delgado) et lui propose sa bouteille d'eau, révélant sa main encore tremblante alors qu'il fait comme si de rien n'était. "Tout va bien ?"

tribute to the dead
Non, James n'est pas venu pour rendre hommage aux victimes, non pas qu'il ne le veuille pas, mais ce serait mentir de prétendre qu'il est venu là pour ça. La vérité, c'est qu'il est sorti prendre l'air, le soir, comme il a pris l'habitude de le faire, espérant croiser le moins de personne possible. Un cuisant échec dans la situation actuelle où il a l'angoissante impression d'avoir toute la ville sous les yeux. Il avait complètement oublié cette soirée organisée, ou plutôt il ignorait qu'elle avait lieu. Oh il est certain que ses parents ont du lui en parler, mais ça devait être un de ces moments où il fait semblant d'écouter, mais n'entend absolument rien. Dans tous les cas, ses vieux n'auraient jamais été d'accord pour qu'il y vienne, craignant beaucoup trop deux choses; la première, qu'il se fasse choper slash zigouiller slash assassiner par le tueur en série, la deuxième; qu'il soit assez con pour se livrer lui-même en pâture à ce dernier. Votre argent est sur la deuxième option, on le sait. C'est donc quelque part entre agacé et incertain qu'il se plante là, en retrait de la foule, pour observer ce qu'ils font. Le feu, les bougies, les lanternes, l'ambiance triste -voir un poil lugubre- qui se dégage de l'ensemble, le laisse perplexe. Difficile de savoir exactement s'ils rendent hommages à ceux qui sont morts, où s'ils rendent hommage au fait d'être, eux, encore vivant. Morose le James? Très certainement. Il n'a même pas réussi à se faire passer dans le gosier la mort de ses amis qui date maintenant de plus d'une année, il va certainement pas essayer de canaliser celle de tout ces gens. Battre en retraite est la seule option intelligente qu'il lui reste, faire comme s'il n'avait rien vu, rien entendu. Sauf que quelque chose se produit entre temps, le bruit claquant d'une pétarade, mais d'où il se tient, impossible de savoir si ce sont des pétards, des feux d'artifice ratés (bien que ce serait un peu bizarre dans la situation) ou même quelqu'un qui a décidé d'ouvrir le feu sur la foule; parce que ouais, manquerait plus que ça. La cerise sur le gâteau comme on dit. Un vent de panique semble gagner le cœur des gens assemblés, certains prenant la fuite, d'autres ayant  plutôt l'air de ne pas savoir où se mettre ou quoi faire. James lui, reste bien sagement sur sa position, regardant l'agitation comme s'il était un spectateur invisible, armé d'un instinct de survie complètement anesthésié.